Accord de Kodjo : Paris et Washington dénoncent un «semblant d’accord» NON CONSENSUEL

Accord de Kodjo : Paris et Washington dénoncent un «semblant d’accord»

LA TEMPETE DES TROPIQUES

Pour le Quai d’Orsay, le mandat de J. Kabila s’arrête avant fin décembre 2016 et il ne doit pas se représenter

Après l’Union européenne lundi dernier, la France aussi hausse le ton face à la crise politique en République démocratique du Congo. Paris, par l’entremise du ministre des Affaires Etrangères Jean-Marc Ayrault parle d’un « semblant d’accord » et d’ »absence de consensus ». Allusion faite au document sanctionnant le dialogue politique entre la MP et les opposants fabriqués ainsi que certains délégués de la société civile.

Le ministre français des Affaires étrangères l’a répété.  » La Constitution prévoit que le président Kabila ne peut pas se représenter et son mandat s’arrête avant la fin de l’année 2016, il faut donc prévoir les prochaines élections présidentielles.

Aujourd’hui, il y a un semblant d’accord qui est accepté par une petite partie de l’opposition qui ne fait pas consensus. Donc nous mettons en garde et si rien n’est fait, alors la communauté internationale devra prendre ses responsabilités « , prévient-il.

Pour la France, reporter la présidentielle à 2018 n’est pas une solution acceptable.  » Les élections doivent avoir lieu le plus rapidement possible « , confie une source au Quai d’Orsay,  » c’est-à-dire en 2017  » au plus tard. Reporter la présidentielle de plus d’un an serait trop risqué pour l’alternance démocratique.

Paris pense que le dialogue doit être élargi pour être plus représentatif. La France soutient que les poids lourds de l’opposition y participent.

Washington a émis aussi des réserves sur cet accord. Selon un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa,  » beaucoup de travail reste à faire pour parvenir à un accord largement consensuel sur la voie à suivre « .
La communauté internationale martèle ce message depuis des semaines sans succès.

La France menace de prendre des sanctions individuelles contre des personnalités qui feraient obstacle à une sortie de crise en RDC. C’est ce que prévoient les partenaires internationaux en dernier recours. Avant, ils espèrent bien faire fonctionner la pression diplomatique et notamment au sommet international de Luanda, le 26 octobre prochain.

Notons que les chefs de la diplomatie des 28 pays membres de l’UE ont demandé le lundi dernier  à Kinshasa d’organiser des élections le plus rapidement possible en 2017. Réunis à Luxembourg, ils ont publié un communiqué très ferme et laissent aussi planer la menace de sanctions individuelles contre ceux qui feraient obstacle à une sortie de crise.

La France a une voix qui compte même au Conseil de sécurité des Nations Unies. Les différentes  Résolutions adoptées par le Conseil de sécurité sur la RDC ont été toujours l’œuvre de la France. Il appartient au pouvoir en place de tenir compte de cet avertissement.

Par Godé Kalonji

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